Loi 4D : En marche forcée vers une vente à la découpe de la Fonction publique

Communiqué FSU

Le projet de loi 4D a été présenté sans aucune concertation préalable aux organisations syndicales de la Fonction publique le 17 décembre dernier par Jacqueline Gourault ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales et Amélie de Montchalin ministre de la transformation et de la Fonction publiques.

La FSU dénonce le fait qu’une nouvelle phase de Décentralisation soit entreprise sans qu’aucun bilan des précédentes n’ait été fait malgré nos demandes réitérées. Associée à la loi de transformation publique du 6 août 2019 qui rend possible les détachements d’office des fonctionnaires, elle pourrait favoriser une nouvelle vague massive de privatisations.

La FSU s’oppose à tout nouvel acte de décentralisation,  en particulier des services de médecine scolaire de l’Éducation Nationale aux départements en les réunissant avec les moyens des PMI pour créer un service de la santé de l’enfant tout au long de sa minorité. Ce projet signerait l’abandon d’une politique de santé définie dans le cadre de l’Éducation Nationale et signifierait pour les médecins, infirmièr-es scolaires et conseiller-es de santé un transfert vers la Fonction publique territoriale et la dislocation de leur collectif de travail.

Les gestionnaires des EPLE, seraient quant à eux placés « sous l’autorité fonctionnelle des collectivités territoriales ».

La FSU s’oppose à ces deux mesures et en fera un des motifs de la grève appelée dans toute l’éducation le mardi 26 janvier.

La FSU s’inquiète d’une nouvelle étape de Déconcentration qui vise en réalité à donner encore davantage la main aux préfets au détriment des logiques de métiers: que restera-t-il par exemple du lien des personnels qui travaillent dans les agences de l’eau avec le ministère de l’environnement quand c’est le préfet qui décidera de tout, jusqu’au financement de ces agences? En matière de santé, d’urbanisme et de logement, de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de la biodiversité, beaucoup de missions seraient transférées ou réorganisées et pour certaines externalisées, dans la suite d’évolutions déjà en cours et combattues par les personnels.

La FSU dénonce la philosophie nouvelle de Différenciation qui verrait les possibilités de dérogations se multiplier et l’illisibilité de l’action publique se renforcer. Sous couvert de permettre la souplesse et l’adaptation aux réalités locales, le gouvernement donne des compétences à géométrie variable, sur des bases floues, sans doute aux collectivités gérées par les personnalités les plus influentes.

Par ailleurs, la loi contiendrait des mesures permettant de définir localement un certain nombre de règles, il serait par exemple permis aux communes de définir la liste des pièces exigibles pour l’inscription administrative dans les écoles: quel peut être l’intérêt d’une telle disposition?

Sous couvert de « simplification », le terme de Décomplexification a été ajouté à la demande du 1er ministre. Ce concept vaporeux risque rapidement de déraper vers le tout numérique et d’accentuer l’isolement de certains territoires d’où les services publics seraient de plus en plus éloignés dans le cadre des restructurations à venir.

Ce projet de loi est dangereux pour notre modèle social et pour l’égalité de traitement des citoyen-nes. Il consacre plutôt une déstructuration du cadre national d’intervention des services publics et un découpage des missions publiques. Ce projet de loi devrait être présenté en conseil des ministres en février 2021, la FSU agit pour qu’en soient retirés tout de suite ses éléments les plus néfastes, elle informera les agents et la population des enjeux de ce projet et créera les conditions de mobilisations larges pour lui faire échec.

Les Lilas, le 21 décembre 2020

Pour aller plus loin

Préparation de la rentrée : nouvelles dégradations

La crise sanitaire a révélé à quel point le système éducatif avait été malmené par la politique de casse menée depuis plusieurs années à l’Education Nationale. Loin de comprendre l’urgence de le doter des moyens nécessaires à sa mission, la prochaine rentrée s’annonce à nouveau désastreuse dans notre académie. Alors que les effectifs y seront globalement en hausse de 0,8 %, c’est bien une baisse des moyens qui attend personnels et élèves, avec, à la clé, de nouvelles dégradations…

Effectifs stables en collège, en hausse en lycée
Les effectifs demeureront stables dans les collèges de l’académie (+0,06%), avec deux départements en hausse : 0,90 % pour la Loire-Atlantique et 0,47 % en Vendée. Partout ailleurs, ils sont en baisse. En lycée, la hausse sera plus importante : 2,07 % pour l’ensemble de l’académie, avec des variations selon les départements : 2,47 % en Loire-Atlantique, 1,40 % en Maine-et-Loire, 3,76 % en Mayenne, 2,37 % en Sarthe et 1,02 % en Vendée.

Dotation académique : heures supplémentaires à la folie !
La dotation académique pour la prochaine rentrée, présentée lors du Comité Technique Académique du 18 janvier, prévoit la création de 16 Equivalents Temps Plein (ETP). Un affichage positif qui cache un « tour de passe-passe » : ce gain résulte de la suppression de 93 Equivalents Temps Plein (ETP) pour les Heures Postes et d’un volume de 109 ETP en HSA, censée compenser la suppression des HP. Pour le recteur, nous serions donc bien dotés ! Cela ne traduit en rien la réalité de la rentrée 2021 : 93 ETP seront supprimés et les HS ne viendront pas les recréer ! Mais des personnels devront travailler plus …

Dans les collèges
En collège, l’affichage des moyens prévus suit l’évolution démographique, mais ces moyens sont constitués d’ Heures Postes en moins et d’HSA en plus. Pour les enseignant·es, il faut donc prévoir de futures nombreuses suppressions de postes, avec les conséquences que nous connaissons.
Le volume important d’Heures Supplémentaires à absorber – censé compenser ces suppressions – constitue une nouvelle dégradation des conditions de travail. Localement, les personnels risquent de subir, des pressions, particulièrement celles et ceux qui demandent des temps partiels sur autorisation. Interrogé sur ce point, le Recteur a répondu que dans l’académie de Nantes le taux d’Heures Supplé­mentaires absorbé était plus faible que dans d’autres académies, ce qui justifierait le volume important attribué à notre académie ! Or, au niveau national, d’après la Cour des Comptes, le seuil d’absorption des Heures Supplémentaires est déjà atteint et nous savons par ailleurs qu’en 2019, seulement un tiers du volant supplémentaire d’Heures Supplémentaires budgété a été consommé …

Suivre la seule hausse démographique ne permettra pas de répondre pas aux besoins des élèves, dont les apprentissages ont été fortement impactés par les confinements successifs et les nombreuses suppressions de ces dernières années. Les classes demeureront donc chargées au détriment des conditions d’enseignement pour les élèves, alors que la crise sanitaire montre combien une limitation à 25 élèves par classe serait profitable à tou·tes.

Catastrophe dans les lycées généraux, technologiques et professionnels
Contrairement aux collèges, les moyens en lycées ne suivront pas l’évolution démographique. Pour absorber la hausse, il faudrait 183 ETP supplémentaires ; or, ce sont 3,5 suppressions qui sont prévues ! On voit là, à nouveau, les effets des réformes Blanquer du lycée, de la voie professionnelle et du baccalauréat. Sur le terrain, c’est à nouveau un nombre important de suppressions de postes qui vont impacter les enseignant-es affectés en lycée. Alors qu’il est urgent, pour faire face à la crise sanitaire, mais également pour résorber les fortes inégalités scolaires dans notre système éducatif, de diminuer le nombre d’élèves par classe, la seule réponse ministérielle est celle de supprimer des postes …

CIRCULAIRE CLM – CLD

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En cas de problème grave de santé, quand faire la demande de CLM ou CLD ?

Si les médecins prévoient un arrêt supérieur à 3 mois, vous pouvez la faire dès le premier mois de l’arrêt ordinaire.

Comment en faire la demande ?

Une lettre et un certificat médical peu détaillé au recteur s/c du chef d’établissement
Un certificat très détaillé sous pli cacheté, adressé aux médecins du comité médical.

Dois-je demander un CLM ou CLD ?

Le CLD commence par une année de CLM, donc au départ demandez un CLM. Au bout d’un an le CLM se transforme en CLD pour les pathologies suivantes : tuberculose, poliomyélite, VIH-Sida, cancer, maladies mentales.

Quelles sont les différences entre CLM et CLD ?

Le CLM peut durer trois années consécutives, la première est payée à plein traitement (+ 27% versés par la MGEN aux mutualistes), les 2 dernières à demi-traitement. Si le CLM n’est pas épuisé à la reprise du travail et si celle-ci dure au moins un an, les droits à CLM sont reconstitués.
Le CLD peut durer 5 ans ; 3 ans sont rémunérés à plein traitement, les 2 dernières à demi-traitement(+MGEN) .Droits : un seul CLD par pathologie sur toute la carrière.

Puis-je reprendre le travail directement à la fin d’une période de CLM ou CLD ?

Non, le comité médical doit vous en donner l’autorisation. Faites en la demande un à deux mois à l’avance.

Textes de référence : Décret 86-442 du 14 mars 1986. Décret 2008-1191 du 17 novembre 2008.

CIRCULAIRE HORS-CLASSE

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Conditions :
- sont promouvables pour l’année en cours tous les collègues ayant au moins deux ans d’ancienneté dans le 9e échelon au 31 août de l’année d’étude de la promotion ;

3 avis possibles émis par les chefs d’établissement et IEN : Très satisfaisant – satisfaisant – à consolider.

Selon votre échelon et votre ancienneté dans l’échelon, vous aurez des points : voir la circulaire rectorale.

Une opposition à l’accès à la hors-classe pourra être prononcée : le collègue concerné devra en avoir connaissance.

Téléchargez notre fiche syndicale de suivi

Hors-classe : les rythmes uniques d’avancement

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CIRCULAIRE LISTE D’APTITUDE

Image associée

- Circulaire Académique N

Avancement par liste d’aptitude

- Annexe :

annexe ciculaire avancement liste d’aptitude

La période de candidature pour l’accès au corps des agrégés est ouverte du 7 au 27 janvier de l’année N.

Vous trouverez ci-dessous les informations essentielles pour vous aider dans cette démarche.

  • Qui peut candidater ?
    Les candidats doivent :
    • être en activité (dans le second degré ou dans l’enseignement supérieur, mis à disposition d’un autre organisme ou d’une autre administration ou en position de détachement) ;
    • être, au 31 décembre N, professeur certifié, professeur de lycée professionnel ou professeur d’éducation physique et sportive quel que soit le mode d’accès au corps ; pour les professeurs de lycée professionnel comme pour les certifiés d’une discipline sans agrégation, la candidature doit être étudiée dans la discipline dans laquelle ils justifient du diplôme le plus élevé (sauf avis circonstancié des corps d’inspection) ;
    • être âgés de 40 ans au moins au 1er octobre N;
    • justifier, au 1er octobre N, de 10 ans de services effectifs d’enseignement dont 5 dans le corps actuel (certifiés, PLP2).
  • Comment candidater ?
    Il est indispensable de faire acte de candidature, même si vous avez été retenu(e) l’an passé sur une liste rectorale. Les candidatures et la constitution du dossier doivent se faire uniquement via le portail i-prof entre le 7 et le 27 janvier N. Dans la rubrique « Services », sélectionnez l’onglet « liste d’aptitude agrégés » Le dossier de candidature doit être constitué de :
    • un curriculum vitae
    • une lettre de motivation

Attention : prenez soin, après avoir mis à jour votre CV et enregistré votre lettre de motivation, de valider les éléments saisis et de faire une copie de l’écran de validation et de la joindre à votre fiche syndicale. Ne tardez pas à enregistrer votre candidature, pour éviter les problèmes classiques de fin de période (saturation du serveur….). A l’issue de la période d’inscription, les accusés de réception seront envoyés par courrier électronique à l’adresse de l’établissement. Ensuite, les chefs d’établissements et les IPR porteront, sur les candidatures recevables, l’un des quatre avis suivants : « Très favorable » « Favorable » « Réservé » « Défavorable ».

Grâce aux interventions du SNUEP ces dernières années, toute dégradation d’avis doit désormais être justifiée. Important : la circulaire ministérielle stipule que tous les candidats doivent pouvoir consulter les avis qui les concernent sur I-prof avant la CAPA. Cette période de consultation des avis, qui est toujours extrêmement courte, n’est pas encore connue. Consultez le site du SNES régulièrement car nous y indiquerons ce calendrier dès sa publication. Si les avis portés sur votre candidature vous paraissent en contradiction avec ce que vous pensiez avoir, n’hésitez pas à vous adresser à votre chef d’établissement et/ou votre IPR pour leur demander de justifier leur évaluation. Nous vous rappelons que l’avis « Très favorable » n’est absolument pas contingenté. Il peut donc être attribué sans limites, tant par les IPR que par les CE, à qui vous pouvez le rappeler.

  • Examen des candidatures
    Il n’y a pas de barème, malgré la revendication du SNUEP. En CAPA, les commissaires paritaires du SNUEP défendent la réinscription des collègues déjà proposés et des critères objectifs et équitables (tels que les diplômes, la biadmissibilité à l’agrégation, les qualifications disciplinaires acquises) dans l’examen de l’ensemble des candidatures. Ils revendiquent également l’augmentation du contingent.

La CAPA de proposition rectorale est fixée au 20 mars N : pour permettre aux élus du SNES de défendre votre dossier nous vous invitons à nous adresser, dès que possible, la fiche syndicale se trouvant dans le supplément « carrières » de l’US, qui sera disponible en ligne très prochainement et sera envoyé aux collègues syndiqués. Vous trouverez ci-dessous les consignes précisées en annexe à la circulaire rectorale pour saisir votre candidature sans risque d’erreur. Vous trouverez également des informations sur le site national du SNUEP. Pour de plus amples informations, voir : note de service n° 2018-151 du 24-12-2018

CIRCULAIRE RECONVERSION

Circulaire du dispositif de reconversion des enseignants du second degré public dans une autre discipline ou vers des fonctions d’éducation ou psychologue de l’éducation nationale, pour l’année 2021-2022 :

Les personnels feront parvenir leur dossier sous couvert et avec avis du supérieur hiérarchique pour le jeudi 18 janvier 2021 à monsieur le Recteur de l’académie de Reims, direction des ressources humaines – service de l’accompagnement des personnels et de l’évolution professionnelle.

CIRCULAIRE TEMPS PARTIEL

La première campagne est ouverte, pour l’ensemble des corps, du 8 au 22 janvier 2021.

Pour information, pour les collègues qui souhaitent un temps partiel annualisé on parle d’une application dans la circulaire. À ce jour, l’application ne fonctionne pas et le rectorat demande à ce qu’on leur renvoie le document papier.

Circulaire temps partiel 2021-2022
annexe 1
annexe 2
annexe 3